Bois en aggloméré, colles synthétiques ou peintures glycérophtaliques apportent à la maison des émanations néfastes pour la santé, comme les fameux COV, les composés organiques volatils. Ceux-ci regroupent des substances dangereuses comme le formaldéhyde ou le toluène. Ces polluants peuvent se diffuser pendant des mois, voire des années. Pour une maison saine, pour limiter les allergies et l’asthme, ne faites pas entrer de produits ou de matériaux toxiques chez vous notamment en bricolant.
Il est possible de limiter les polluants dans la maison, en utilisant des produits naturels et des matériaux sains. Suivez le guide !
En résumé :
Bien choisir sa peinture
La plupart des peintures ordinaires émettent des COV surtout les glycérophtaliques. De plus, ces peintures se nettoient au white-spirit, produit pétrochimique très agressif pour l’organisme. Préférez-leur au moins une peinture labellisée NF Environnement ou Ecolabel européen.
Ces labels vous garantissent l’absence de substances dangereuses, comme le mercure, l’arsenic, le cadmium ou le plomb et une teneur réduite en solvants. Les ingrédients ne sont pas toxiques, cancérigènes ou mutagènes.
Mieux encore, choisissez des peintures écologiques : les métaux lourds et solvants organiques comme le white-spirit y sont remplacés par des pigments naturels, de l’huile de lin, de la chaux ou de la caséine. Ou encore de l’huile de bois pour le liant (contre du polyuréthane pour les peintures synthétiques).
L’élasticité est obtenue avec du latex issu de l’hévéa ou de la gomme arabique. « Microporeuses, elles laissent les murs « respirer », ce qui régule mieux le taux d’humidité des pièces. Ces écoproduits ont un bon pouvoir couvrant et sont sans danger pour soi et l’environnement » explique le site Minutes Maison.
Bon à savoir : Pour nettoyer le pinceau, utilisez un diluant d’agrumes, produit naturel. Aussi, pensez à ne pas jeter vos pots de peintures n’importe où !
Fabriquez vous-même votre peinture !
Mélangez 250 g de caséine en poudre (sous-produit du lait) et 375 ml d’eau. Battez avec un fouet de cuisine pour obtenir une pâte épaisse bien homogène. Laissez reposer 30 min. Ajoutez 125 ml d’eau, en battant bien. Laissez à nouveau reposer 30 min. Mélangez 50 g de pigment en poudre à un peu d’eau. Ajoutez cette préparation à la caséine en mélangeant bien.
Pour colorer la peinture, vous pouvez utiliser des colorants universels labellisés NF Environnement ou des colorants écologiques 100 % naturels issus de la terre : oxyde noir, oxyde de fer violet, ocre de Toscane, terre de Sienne… Il y a toutes les couleurs. Ces pigments, miscibles entre eux, peuvent être mélangés aussi à des lasures, des peintures à l’huile ou à l’eau et à tout produit à base de chaux.
Lire aussi : Quels sont les équipements à posséder pour se lancer dans la peinture ?
Habiller ses murs
Evitez les textiles sur les murs car ils sont des nids à poussières qui favorisent les allergies respiratoires. De plus, ils piègent les COV des produits et matériaux présents dans la maison pour les rediffuser dans l’air pendant une longue période.
Evitez surtout les textiles muraux synthétiques eux-mêmes à l’origine d’émanations de COV, d’électricité statique et de moisissures. Préférez-leur les papiers peints écologiques. Les naturels sont à base de fibres cellulosiques et d’encres d’impression sans solvants. Ces papiers sont issus de forêts gérées durablement. Ils sont non blanchis et sans colles synthétiques. Certains ont des teintes subtiles et des décors design.
D’autres sont à peindre, papiers à grains ou à décor en relief. Ils sont composés de pulpes de bois, de cire et d’huile de lin. Ou encore de fibres de céréales, ou de fibres de papier recyclé, fibranne, fibres textiles et bois.
Pour les poser, utilisez une colle cellulosique à dispersion aqueuse sans danger pour la santé.
Bon à savoir : Ne posez pas de papier peint sur les murs humides, car cela favorise le développement de moisissures pathogènes
Vernir, enduire, coller
Ces produits de bricolage sont agressifs pour l’appareil respiratoire, notamment à cause de leurs solvants : une colle peut en contenir jusqu’à 70 % ! Privilégiez les plus naturels comme ceux portant le label NF Environnement.
Ce label concerne aussi les vernis, les enduits, les moulures, les plinthes, les cadres de porte, étagères, les lames de parquet. Ou, comme pour les peintures, préférez-leur des produits écologiques, plus naturels.
A présent, la gamme de ces produits est grande.
- Colles sans solvant ni formaldéhyde, formulées avec du latex végétal, de la craie, du kaolin, de l’argile. Vernis à base de résines naturelles, huile de bois, huile de lin, cire d’abeille.
- Enduits à l’ancienne, à la chaux, au carbonate de calcium, poudre de marbre, cellulose, argile. Huiles protectrices pour bois, sans plomb ni cobalt, à base de résines et d’huiles végétales comme celle de lin ou de ricin.
- Cires pour rénover les meubles, à la cire d’abeille ou à l’huile de lin et à la cire de carnauba. Lasures à la cire d’abeille ou à l’huile de jojoba, pour imprégner le plancher, le bois ou le liège.
Il existe même des décapants écologiques sans solvant, ni soude, ni acide, qui n’émettent pas de vapeurs toxiques, à base d’essence de térébenthine de pin et de distillats d’agrumes (bien pratiques aussi pour nettoyer les outils).
Bon à savoir : Les solvants contenus dans les colles et vernis conventionnels participent à la détérioration de la couche d’ozone.
Pour isoler sols et murs
Utilisez des matériaux naturels pour les sols, car les autres émettent des substances toxiques ou allergisantes. Privilégiez le carrelage de terre cuite – mélange d’argile et d’eau cuite au feu -, parquet en bois massif portant le label PEFC (programme européen de certification forestière) ou, pour les bois exotiques FSC (Forest Stewardship Council), ou un revêtement en fibres végétales, comme le coco, le jute, le bambou, le sisal, le jonc de mer.
Ou encore du linoléum véritable à base d’huile de lin et de résines naturelles, robuste, antistatique et d’entretien facile. Pour l’isolation des murs, utilisez également des matériaux naturels.
Aujourd’hui, le choix est grand, depuis le liège, premier isolant écologique apparu sur le marché : laine de mouton, léger et facile à poser, chanvre, régulateur d’humidité, plume de canard, naturellement hydrophobe, laine et feutre de bois, fabriqués à partir de fibres de bois liées avec des fibres textiles issues du maïs ou de la lignine, laine de mouton, imputrescible, lin, absorbeur d’humidité, ouate de cellulose qui permet le recyclage du papier…
Bon à savoir : Ces isolants écologiques sont 15 à 20 % plus chers que les isolants conventionnels.
Vive la chaux !
Les enduits naturels et les badigeons à l’ancienne à base de chaux connaissent un vif succès, car ils sont très décoratifs sur les murs et apportent une touche authentique et chaleureuse.
De plus, ils contribuent à assainir l’habitat. Naturellement antistatique, perméable à la vapeur d’eau, la chaux permet au mur de « respirer » et combat ainsi l’humidité ambiante.
Obtenue par la calcination de calcaires à environ 1 000 °c, elle est 100 % naturelle, elle résiste bien au temps grâce son élasticité associée à une bonne dureté.
👉 Vous utilisez Google News ? Ajoutez Culture Commune pour ne rien rater !