En résumé :
Introduction
L’initiative de créer une « Ville européenne de la Culture » a été lancée en 1984 par Mélina Mercouri et Jack Lang, les ministres de la Culture grecque et français de l’époque. Objectif : célébrer et promouvoir la diversité et la richesse des cultures européennes. Depuis cette époque, plus de soixante villes ont été nommées « Capitales européennes de la Culture ». Sylvain Pasqua, responsable du programme Capitale européenne de la Culture à la Commission européenne, met l’accent sur l’importance de la culture dans le projet européen.
Qu’est-ce qu’une Capitale européenne de la Culture ?
Cette reconnaissance prestigieuse, qui a pris sa forme définitive en 1999, est accordée chaque année à une ville qui propose une programmation culturelle d’une grande portée européenne. L’objectif est de souligner la variété des cultures européennes tout en démontrant les valeurs partagées. Chaque année, deux à trois villes sont sélectionnées parmi les États membres de l’UE, mais aussi parmi les pays candidats à l’adhésion et les signataires de l’accord sur l’Espace économique européen.
Comment se fait la désignation des Capitales européennes de la Culture ?
Bien que l’idée soit née de l’Union européenne et soit mise en œuvre par la Commission européenne, la sélection nationale revient aux États membres, en général à travers leur ministère de la Culture. Cette sélection débute six ans avant l’année concernée. C’est alors que le jury, composé d’experts indépendants, analyse les dossiers et recommande la ville qui sera désignée Capitale.
Quels critères pour obtenir le titre d’une Capitale européenne de la Culture ?
Pour être désignées, les villes doivent répondre à six critères précis. On y retrouve, entre autres ajustements, le contenu culturel et artistique du projet, sa dimension européenne et participative, sa solidité financière, le soutien politique, et les aspects logistiques.
Qu’implique ce titre en matière d’équipements et de programmation ?
Être Capitale européenne de la Culture peut accélérer la réalisation de projets qui étaient en suspens, tels que le Mucem à Marseille en 2013. En termes de programmation qui dure une année, le financement est principalement national, régional et local. Cependant, l’Union européenne apporte une contribution à travers un prix de 1,5 million d’euros.
Quelles sont les retombées culturelles et économiques pour ces Capitales ?
Le but est de repositionner ces villes sur la carte de l’Europe. Les retombées peuvent être très bénéfiques à différents niveaux : culture, tourisme, éducation, jeunesse. En plus, l’année du titre attire de nombreux visiteurs. Enfin, le titre permet d’accroître l’ambition culturelle d’une ville et de sa région, et cela grâce à la professionnalisation de ses acteurs culturels et à leur meilleure connexion européenne et internationale.
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