En résumé :
Le musée national de Préhistoire : Un siècle d’histoire et de futurs projets
Nathalie Fourment, une directrice aux commandes d’une institution d’envergure
Nathalie Fourment, à la tête du musée national de Préhistoire depuis deux ans et demi, est capturée lors de l’installation de l’exposition en octobre 2022 intitulée « Oxydes Couleurs et métaux ».
Cent ans d’existence et un avenir prometteur
Etabli il y a un siècle par Denis Peyrony et agrandi considérablement sous le pinceau de l’architecte Jean-Pierre Buffi il y a deux décennies, le musée national de Préhistoire est en train de vivre une renaissance. Nathalie Fourment et son équipe sont pleines de projets et d’idées innovantes, avec pour objectif de faire vivre cette institution scientifique et culturelle enracinée dans son territoire tout en se projetant vers l’avenir.
Un site exceptionnel au cœur de la recherche préhistorique
Le musée est situé dans la Vallée de la Vézère, inscrite à l’Unesco et célèbre pour ses fouilles archéologiques. C’est là que sont conservées, étudiées et exposées les collections découvertes sur les nombreux sites archéologiques alentour. Le musée, reconnu sur la scène internationale, envisage de devenir le centre culturel de référence, non seulement pour les habitants locaux, mais aussi pour les citadins des villes environnantes. Le centenaire du musée est l’occasion de célébrer cet héritage ainsi que ses aspirations pour le futur.
Un siècle au service de la préhistoire
Cet anniversaire est une opportunité pour Nathalie Fourment et son équipe de se replonger dans les archives du musée et de revisiter les écrits de son fondateur, Denis Peyrony. Les défis qu’il a soulevés en 1923 sont toujours présents aujourd’hui : valoriser les collections issues des sites archéologiques locaux, les rendre accessibles au grand public, accueillir et faciliter la recherche scientifique, transmettre les connaissances et rester attractif malgré une concurrence locale accrue depuis les années 1960. Le musée aspire ainsi à renouveler son image pour continuer à jouer un rôle phare sur son territoire.
Viser un développement et une offre variée
De nombreux projets ont été mis en place pour développer l’offre du musée, comme la programmation des expositions durant toute l’année, en dehors de la saison estivale, afin d’attirer un public local et régional. Parmi les futurs projets, la réalisation d’une nouvelle salle d’exposition est envisagée grâce à une réserve foncière. Pour le moment, de nouveaux parcours à l’extérieur du musée, intégrant des dispositifs pour expliquer l’histoire du site, son architecture ou l’emplacement des gisements archéologiques, seront inaugurés le 30 septembre 2022 , date du centenaire.
Une nouvelle approche artistique et culturelle
L’idée est également de diversifier l’offre culturelle, en envisageant la mise en place de festivals, concerts et accueillir l’art contemporain. Le musée envisage d’ailleurs d’accueillir régulièrement des résidences d’artistes. C’est le cas d’Aurélien Mauplot, dont le projet artistique reflète un véritable investissement dans l’univers du musée.
Maintenir et développer la recherche scientifique
Le musée national de Préhistoire concilie patrimoine et recherche scientifique, avec ses collections en constante réévaluation par des chercheurs venus du monde entier. Le but est également de proposer au public un aperçu des études menées. Une nouvelle stratégie d’acquisition des collections archéologiques majeures est actuellement en cours de réflexion dans le cadre du tout nouveau Projet scientifique et culturel.
Un renouvellement envisagé de la présentation des collections
La muséographie actuelle, datant des années 90, bien que complexe, est amenée à être revue afin de garder le musée au rythme de la recherche. Nathalie Fourment insiste sur l’importance de l’interaction avec le public et de tester de nouveaux dispositifs afin de toujours adapter et améliorer l’expérience muséale, en témoigne l’exposition « Oxydes, couleurs et métaux » proposant un parcours dédié aux enfants. L’idée est donc de se renouveler en permanence, tout en préservant l’essence de l’institution.
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