Aujourd’hui, c’est devenu presque une normalité, une seconde nature. Un mariage, une naissance, un anniversaire ou tout simplement un premier pas, nous sommes là, prêts à dégainer notre caméra, mais cela n’a pas toujours été le cas.
Plus d’un siècle que le cinéma amateur existe, un siècle d’histoire et d’évolution en tout genre. Un siècle où le consommateur a dû adopter de nouvelles pratiques ou de nouveaux appareils. Un siècle où l’on a vu l’imagination de chacun déborder au point de vouloir tout filmer.
En résumé :
Les débuts du cinéma amateur
Le début de l’histoire du cinéma amateur se déroule au même moment que celle du cinéma en lui-même, à savoir au XIXe siècle. Lors de l’une des premières projections, on a pu voir une petite fille, celle d’Auguste Lumière, prendre son repas avec ses parents. Aucune mise en scène, juste le simple fait d’immortaliser un moment de vie des plus banales.
C’était en 1895, le cinéma amateur est ainsi né et avec elle, une nouvelle possibilité. Cette projection a ravi les spectateurs qui se voient déjà en train d’en faire de même chez eux.
Toutefois, ce n’est pas au même moment que le grand public a pu l’adopter. Le cinéma amateur n’en était qu’à ses préfaces. Les appareils utilisés à cette époque n’avaient pas encore pour cible les ménages. De même, les bandes qui servaient à impressionner les images étaient considérées comme dangereuses, risquant d’embraser des foyers.
Les fabricants ont dû fournir de nombreux efforts pour pondre l’appareil idéal. Les premières versions commencent à apparaître, vers les années 1899. Cette année, Gaumont a présenté son Chrono de poche, un appareil à pellicule de 15 mm servant à la fois de caméra et de projecteur. Comparée à la machine au format 35 mm des Lumière, celle-ci est donc considérablement compacte.
Le Pathé Baby, avec son format 9,5 mm, fait son apparition des décennies après, en 1922, suivi de près du 16 mm de Kodak. Ce sont ces derniers qui ont eu le plus de succès, vulgarisant ainsi le cinéma amateur à travers le monde.

La révolution
Qui dit nouveau pratique, dit nouveau marché et donc nouvelle concurrence en vue. De nombreux fabricants se sont battus avec les frères Lumières, mais seuls quelques-uns, à l’instar de Gaumont ou de Kodak, ont su se démarquer.
Ce dernier a notamment conçu le format 8 mm en 1930, un format qui est resté pendant longtemps la référence dans le cinéma amateur. Plus légers, plus pratiques, plus fonctionnels et surtout moins coûteux, les appareils compatibles avec ce type de bande ont conquis bien des familles.
D’ailleurs, de nombreuses versions de ce format se sont succédé. Du double 8 au Super 8, l’évolution est considérable, puisque la pellicule de celui-ci est désormais contenue dans un chargeur qui se présente telle une cassette. De plus, les premiers films en couleur et directement sonorisés commencent à voir le jour. Par contre, ces derniers n’étaient encore réservés qu’à des occasions très spéciales.
Si l’envie vous prend, vous pouvez toujours vous procurer ces vestiges d’époque sur des marchés spécialisés. Ainsi, vous aurez l’occasion de vous essayer au cinéma amateur d’antan.
De l’analogique au numérique
Malgré le succès fulgurant du Super 8, il n’a pas pu résister à l’avènement des formats numériques. On voit naître les films à développement instantané à l’arrivée des cassettes. Nul besoin de traitement pour profiter des moments que l’on vient d’enregistrer. La différence est donc notable, encore plus pratique et plus économique que les anciens formats.
Ici encore, la bataille fait de nouveau rage afin de dominer le marché des cassettes. Sony, le créateur de la première cassette U-Matic, en 1969, n’a pas su s’imposer. La marque a toutefois tenté de revenir en piste avec Betamax et Hi-8, mais c’est la VHS de Panasonic qui a conquis le cœur des familles. Cette dernière s’est ensuite déclinée en plusieurs autres versions telles que la VHS-C, la D-VHS ou encore la VHS-HQ.
Dès lors, on a vu les cassettes VHS, les caméscopes et les magnétoscopes s’introduire dans les ménages et côtoyer bon nombre de scènes de vie. Presque tout le monde en avait chez eux et il se peut qu’ils y soient encore. Si c’est le cas, le contenu des cassettes VHS doit désormais être transféré sur un support plus moderne. En effet, en numérisant ses cassettes VHS sur clé USB ou sur DVD, vous vous assurez de la longévité de vos souvenirs. Ces derniers sont trop importants pour finir aux oubliettes.
Et maintenant ?
Un siècle s’est écoulé et nous voilà maintenant dans l’ère numérique. Le monde du cinéma amateur a évolué en conséquence et a atteint un niveau exceptionnel. Désormais, filmer est devenu un jeu d’enfant et tout le monde y a accès. De plus, nous avons le choix quant au type d’appareils à utiliser, smartphone, caméra ou encore appareil photo. Il en est de même pour la qualité, que l’on peut choisir en fonction de plusieurs paramètres.
Le film amateur actuel peut également être vu et partagé avec beaucoup plus de monde qu’avant. Grâce aux réseaux sociaux et aux plateformes de visionnage comme YouTube, on a maintenant la possibilité de mettre en ligne des enregistrements de tout genre. Et cerise sur le gâteau, la monétisation de ce type de vidéo est aussi faisable.
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