En résumé :
The Crown Saison 6, Partie 1 : Le deuil de la princesse Diana
Une douleur solitaire
Dans la sixième saison de la série « The Crown », le monde se recueille collectivement après le décès de la princesse Diana, jouée par Elizabeth Debicki. Cependant, un père, Mohamed al-Fayed (interprété par Salim Daw), ressent une solitude accablante dans son chagrin. Il déplore le fait que son fils Dodi, joué par Khalid Abdalla, ne soit pas mentionné nulle part comme s’il n’était pas également mort.
Des retrouvailles post-mortem
« The Crown » utilise souvent les recherches historiques pour raconter l’histoire de la famille royale britannique. Cependant, le créateur et showrunner Peter Morgan opte pour une liberté artistique en créant des scènes où Diana et Dodi apparaissent de manière posthume à leurs proches. Diana est notamment en conversation avec un Prince Charles (Dominic West) et une Reine Elizabeth (Imelda Staunton) endeuillés. De leur côté, Dodi et son père, Mohamed, échangent des cœurs à cœur longtemps attendus.
Combler les non-dits
Abdalla explique que ces visions de Diana et Dodi permettent aux personnages de Morgan de commencer à faire leur deuil. Pour lui, lorsque des personnes meurent, elles laissent une certaine énergie très proche qui leur permet de continuer à « parler ». Elles auraient ainsi la possibilité de combler les non-dits de leur vivant et de les rendre incroyablement résonnants après leur mort.
La pression de l’attente parentale
Un fils et son père
Dans la série, Dodi ressent une immense pression pour répondre aux attentes de son père milliardaire. Mohamed désapprouve la fiancée américaine de son fils, le mannequin Kelly Fisher (Erin Richards) et l’incite à nouer une relation avec la princesse de Galles, espérant que cela conduira à une proximité avec la famille royale. Après la mort de son fils, il se sent pourtant exclu par eux.
Le regret et la culpabilité d’un père
Cette interaction offre à l’acteur Daw l’opportunité d’exprimer les regrets et la culpabilité de son personnage qu’il n’a jamais pu verbaliser du vivant de Dodi. Mohamed al-Fayed n’a jamais pu présenter ses excuses ou demander le pardon à son fils. Abdalla compare cette scène à une méthode souvent utilisée en thérapie pour traiter une blessure : l’écrire dans une lettre sans l’envoyer.
Réconcilier un père et son fils
La scène, initialement écrite en anglais puis traduite en arabe pour Abdalla et Daw, était si intense qu’ils ont eu des difficultés à la jouer à cause de l’émotion. Abdalla explique qu’ils ont dû renoncer à la répéter le jour du tournage à cause de leurs larmes.
Une conversation finale lourde de sens
Une douleur paternelle
La dernière conversation entre Dodi et Mohamed ne concerne pas seulement la culpabilité et le chagrin d’un père mais évoque également l’effacement de la mémoire de Dodi dans le grand récit public. Mohamed se demande pourquoi il est haï, si c’est le destin des Arabes d’être toujours haïs par l’Occident.
Reconstruire la mémoire de Dodi
Dans la première épisode de la série documentaire « Beneath the Crown », qui accompagne « The Crown », l’animatrice Anita Rani explique que le retentissement médiatique engendré par le couple contenait des connotations racistes envers l’origine ethnique de Dodi. Même dans la mort, l’histoire de Dodi n’a jamais reçu la même attention que celle de Diana. Annie Sulzberger, responsable des recherches pour « The Crown », souligne l’importance de comprendre qui était vraiment Dodi puisqu’ils allaient représenter sa mort tout comme celle de Diana.
Retrouver la dignité
Abdalla, en tant qu’acteur arabe, comprend l’importance de la représentation de la famille al-Fayed dans ce contexte. Pour lui, cette scène redonne de la dignité à la famille al-Fayed qui n’a pas été suffisamment honorée. La sixième saison de « The Crown » est maintenant disponible en streaming sur Netflix.
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