En résumé :
Le Joke avec en vedette cet extraordinaire Joaquin Phoenix.
Les yeux. Le sourire. Le masque… Mesdames et Messieurs, le Joker. Avec en vedette cet extraordinaire Joaquin Phoenix. Ça mérite un Oscar, mais pas seulement.
Le film de Todd Phillips pour lequel l’étonnant Joaquin Phoenix a enfin remporté un Oscar, en 2020. Et pas seulement ça. L’acteur a vraiment raflé les prix cette année-là et pour ce rôle. Il a tout gagné, en gros. Du Lion d’or à la Mostra de Venise 2019, que le réalisateur a voulu partager avec lui, en passant par…
Joker : « Ma mère m’a toujours dit de sourire et de faire bonne figure. Elle m’a dit que j’avais un but dans la vie.. Apporter le rire et la joie au monde…« . Pourtant, le monde semble ne pas être prédisposé à la joie. S’il y a un rire, c’est celui, agressif et arrogant, du rictus féroce. Même le Joker se perd dans ce sourire satanique jusqu’à une cruauté extrême et gratuite…
Pourquoi The Joker est le film à regarder à la télévision ce soir.
Joker, qui passe en première ce soir à la télévision, est vraiment un film d’époque. Ne serait-ce que pour son pouvoir iconographique, la capacité de surprendre et de réinventer un méchant « connu » d’une manière extrêmement originale. (le méchant par Batman). Le film raconte, réimagine et se concentre sur sa genèse. La lente descente des troubles mentaux vers le Mal…
Joker : intrigue, casting, personnages
Narra L’histoire d’Arthur Fleck, qui deviendra plus tard le Joker, un clown fragile et un comédien raté, à l’esprit dérangé.. Il a besoin de psychotropes pour ne pas sombrer dans l’abîme. Il vit dans la métropole (plausible) de Gotham. À une époque non définie, entre le début des années 1980 (on utilise des bandes vidéo) et aujourd’hui (les ambulances ressemblent à des véhicules contemporains).
La pauvreté et la haine dans les rues augmentent à pas de géant. Alimentant de plus en plus le classisme, la colère et la peur. Le divertissement est une agression envers le fragile, le différent, le bizarre.. On cherche un personnage excentrique et faible et on se moque de lui afin de se sentir supérieur et meilleur.
Tout comme l’amuseur américain Murray- Robert De Niro dans un rôle opposé à celui qu’il avait dans Roi pour une nuitLe film de Martin Scorsese. Des rires différés sur commande ponctuent les moments de télévision. De vieux tubes chantés par l’irrésistible crooner comme Sourire (Jimmy Durante) et C’est la vie (Sinatra) rythme la folie. En totale antithèse avec la réalité racontée.
« J’espère que ma mort aura plus de sens que ma vie.« Arthur Fleck/Joker écrit dans son obscur journal quotidien. Il y note des délires, des gribouillages et des blagues qui ne sont pas drôles, mais plutôt inquiétants.
Todd Phillips, des comédies avec Bradley Cooper au Joker
S’il y a un film qui réussit à mettre en évidence la folie généralisée et le mal contemporain rampant est précisément Joker par Todd Phillips (et Joaquin Phoenix). Un réalisateur de mauvaises comédies à succès (La gueule de bois, Starsky & ; Hutch) nous montre un monde fallacieux où il n’y a que des masques, des « rôles ». Les pauvres contre les riches, les faibles contre les forts. Un univers scénique de plus en plus classiste qui se renforce et s’autocélébre à travers les médias.
Tous les Jokers de l’histoire
Joaquin Phoenix est le dernier des Jokers à apparaître à l’écran (petit et grand). En fait, le suivant était Jared Leto (Justice League de Zack Snyder, 2021) qui avait déjà été dans Suicide Squad. Ajoutez Cesar Romero (dans la série télévisée des années 1960), Jack Nicholson (Batman). Heath Ledger (Oscar posthume pour Le Chevalier Noir) et Mark Hamill (dans le dessin animé) et Zach Galifianakis (Lego Batman, le film).
Le masque du clown triste est un archétype, du Les enfants du Paradis par Carné dans Limelight par Chaplin. Le masque du clown arrogant est également un archétype. Du clown « blanc » historique – ou autoritaire – de la tradition, à certains personnages méfiants mis en lumière dans le magnifique doc-non-doc de Fellini. Les clowns.
Toutes les récompenses du Joker, du Lion d’or aux Oscars.
Joker a remporté deux Golden Globes et le Lion d’or à la Mostra de Venise 2019, ainsi que deux Oscars. Il s’agit du film interdit le plus rentable de l’histoire (plus d’un milliard de dollars). Sa star, Joaquin Phoenix, a gagné tout ce qu’il était possible de gagner. Y compris les Baftas à Londres.
Notre entretien avec Joaquin Phoenix
Quel film est Joker?
Ce n’est pas un film sur les habituels super-héros, méchants et humains aux pouvoirs spéciaux. J’aime les personnages inspirés des bandes dessinées parce qu’ils ont de vrais problèmes, les mêmes que nous. Le Joker est juste ça : l’un d’entre nous. Il n’a pas de père, pas d’amis, il est anxieux, il est déprimé, il a un travail minable. Il a été traumatisé et même abusé dans son enfance… Pauvre gars… Il a tous les problèmes du monde. Ce n’était ni agréable ni facile d’entrer dans sa tête… mais je suis fier de l’avoir connu !
Parmi les Jokers qui vous ont précédé, y a-t-il quelqu’un qui vous a inspiré ?
Non. Mais je me souviens de Jack Nicholson dans le… Batman par Tim Burton. Et le le très talentueux Heath Ledger. Mais j’ai préféré me préparer sans me référer à des travaux antérieurs, pas même des bandes dessinées ou des séries télévisées. Je voulais créer mon propre Joker. Qu’il soit le fruit de mon imagination. Ou ma folie.
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