En résumé :
Être une femme au Japon pendant l’Ère Edo
Vivre selon les normes sociaux de l’époque
Imaginez ce que c’était que d’être une femme au Japon durant la période Edo. Se mettre dans la peau d’une femme considérée comme un monstre. Comment aurait-elle réagi ? Comment aurait-elle dû agir ? Toutes ces interrogations étaient présentes dans l’esprit des créateurs de « Blue Eye Samurai », Amber Noizumi et Michael Green. Ils ont choisi de laisser les faits historiques dicter leurs histoires plutôt que d’imposer des points de vue modernes.
Ciblage précis sur la condition féminine
Leur recherche a commencé par l’interpretation d’autant de livres que possible sur la période Edo, en se concentrant surtout sur la vie des femmes à l’époque. À cette époque, une femme n’avait que peu de choix dans sa vie : être une femme au foyer, une fille, ou une prostituée. Pour créer le personnage de Mizu, ils voulaient créer l’idée d’une femme qui sexe affranchir de ces trajectoires imposées.
Fiction inspirée de la réalité
Prenant l’identité d’un homme pour assouvir sa vengeance, Mizu, mise en voix par Maya Erskine, transcende les rôles sociaux. Il en va de même pour son opposée, la princesse Akemi (Brenda Song), qui ne veut être ni la propriété de son père ni celle d’un mari. Pour éviter les erreurs historiques, les créateurs ont consulté des experts, parmi lesquels le professeur d’histoire de l’art de Harvard Yukio Lippit et le calligraphe Aoi Yamaguchi.
La culture et la politique au Japon lors de l’Ère Edo
Le centre politique du Japon : Edo
Edo était alors le centre politique du Japon et abritait la plus grande cité du monde, selon Michael Green. L’équipe s’appuyait donc régulièrement sur les documents historiques du 17ème siècle pour vérifier l’exactitude de leur travail. Toby Wilson, le responsable de production, s’est même rendu à Himeji, où se trouvait le plus grand château du Japon, pour confirmer la véracité de leurs recherches.
La calligraphie : élément clé de la communication
La calligraphie était centrale dans la communication et reflétait le style de son auteur. L’équipe a fait appel à la calligraphe japonaise Aoi Yamaguchi pour réaliser les documents officiels, panneaux d’affichage, lettres et autres objets nécessitant de l’écriture. Elle a ainsi créé un style calligraphique propre à chaque personnage, hommes et femmes ayant des styles distincts.
Importance de respecter les différences cuirurelles
Enfin, l’équipe a tenu à nuancer la perception historique de divers personnages. Ringo, un personnage handicapé, aurait été traité différemment à l’époque de l’Ère Edo. Les créateurs ont veillé à respecter les normes modernes de dignité et ont voulu souligner le cheminement victorieux de ce personnage.
Les lieux du Japon de l’Ère Edo
Chaque lieu du voyage de Mizu est basé sur des lieux réels. Que ce soit Edo, devenue Tokyo, ou Kyoto, chaque ville a une base historique précise. Même certaines habitudes de vie de l’époque ont été respectées, comme les régimes alimentaires spécifiques aux différentes classes.
La mode de l’Ère Edo au Japon
Un grand nombre de recherches a été consacré à la conception des costumes. Suttirat Larlarb, la costumière, a pu étudier l’évolution des codes vestimentaires en fonction des classes sociales et des évolutions de l’époque. Cela a permis de donner une identité visuelle immédiate à chaque personnage.
La nourriture au Japon de l’Ère Edo
L’Ère Edo a connu l’émergence de la restauration rapide, phénomène que l’équipe de production a tenu à refléter. De plus, chaque repas et chaque cérémonie ont nécessité une recherche précise sur les moeurs culinaires, l’étiquette à table, les produits consommés… En définitive, chaque détail du mode de vie à l’époque de l’Ère Edo a été scruté afin de donner à « Blue Eye Samurai » un ancrage réaliste et respectueux.
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