En résumé :
Extension de la série « À la trace »
Deux nouveaux épisodes ont été ajoutés à la série « À la trace ». Disponibles en ligne depuis le 15 novembre, ces épisodes font suite aux six premiers qui ont été diffusés en mars dernier. Ils traitent d’œuvres artistiques dont la provenance a été retracée par la Mission de recherche et de restitution des biens culturels spoliés entre 1933 et 1945 (M2RS). L’un des épisodes se penche sur l’histoire de Chana Orloff, une sculpteuse, et du pillage de son atelier, et l’autre sur l’histoire de « L’enfant Didi », une sculpture de bois représentant le fils de l’artiste et qui a été rendue à ses héritiers en janvier 2023. Ces podcasts peignent un portrait détaillé de Chana Orloff, une figure marquante de la sculpture du milieu du XXe siècle, et racontent l’histoire de sa vie, marquée par des hauts et des bas.
L’ascension d’une sculpteuse: Chana Orloff
Origines et formation
Née en 1888 dans une famille juive de l’Empire russe, Chana Orloff se passionne dès son plus jeune âge pour la littérature, et plus particulièrement pour la poésie hébraïque. Elle déménage ensuite en Palestine avant de s’installer à Paris en 1910. Elle y étudie le dessin et la sculpture et c’est à cette époque qu’elle découvre réellement son talent pour la sculpture. Elle travaille avec différents matériaux comme le bois, le plâtre ou le marbre.
L’apogée de sa carrière artistique
Chana Orloff s’épanouit véritablement pendant l’entre-deux-guerres. Elle fréquente des artistes renommés tels que Picasso, Foujita, Apollinaire ou Modigliani et réalise plus de 500 sculptures. Son travail est rationnel, à la fois influencé par le réalisme et le cubisme. En 1926, elle fait construire une maison-atelier à Paris par Auguste Perret. Aujourd’hui, ce lieu est devenu un musée.
Les œuvres spoliées de Chana Orloff : un inventaire détaillé
L’exode de Chana Orloff
Au début de la Seconde Guerre Mondiale, Chana Orloff fuit la France avec son fils Elie pour la Suisse. Lorsqu’elle rentre à Paris après la guerre, elle découvre son atelier dévasté. Toutes ses œuvres y ont disparu. Elle présente alors un dossier à la Commission de récupération artistique (CRA) détaillant toutes les œuvres perdues, avec l’aide de photographies professionnelles.
Seulement deux œuvres ont été restituées
Une restauration partielle
Malgré des recherches intensives, seules deux des 145 sculptures de Chana Orloff ont été retrouvées. L’une d’entre elles est « L’Enfant Didi » et l’autre est une sculpture d’Ida, la fille de Marc Chagall. Le travail de restauration se poursuit encore aujourd’hui et un important travail de documentation est en cours pour que ces œuvres perdus de Chana Orloff ne soient pas oubliées.
Deux expositions en hommage à Chana Orloff
Deux expositions dédiées à l’œuvre de Chana Orloff ont lieu à partir de novembre. L’une d’elle se déroule au musée Zadkine, tandis que l’autre est présentée au Musée d’art et d’histoire du judaïsme. Ces expositions sont l’occasion d’honorer la mémoire de cette artiste talentueuse et d’aborder le thème des spoliations d’œuvres d’art.
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